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Avec la Fondation du patrimoine, 9 nouveaux chantiers de restauration du patrimoine pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes

La Fondation TotalEnergies et la Fondation du patrimoine sont heureuses d'annoncer leur soutien à neuf nouveaux chantiers de restauration, dans sept régions françaises, en plaçant la jeunesse au cœur de cet engagement à travers la formation et l'insertion professionnelle.

Partenaires depuis 2006, la Fondation TotalEnergies et la Fondation du patrimoine ont déjà mené plus de 300 chantiers de restauration à travers toute la France. Cette collaboration favorise la transmission de savoir-faire professionnels et artisanaux auprès de jeunes, demandeurs d’emploi ou sans qualification, et contribue également au dynamisme culturel, économique et social des territoires.

La Chapelle des Feuillants à Poitiers (Vienne – Nouvelle-Aquitaine)

Édifiée en 1818, la Chapelle des Feuillants à Poitiers est un édifice de style néoclassique, remarquable par son architecture et ses boiseries. Après son abandon en 2010, elle est rachetée en 2018 par l’Association le Chant des Feuillants, qui souhaite restaurer le lieu et le transformer en espace culturel. La restauration, réalisée en plusieurs étapes (nef, couverture, dôme, tambour, zinguerie), inclut une clause d’insertion sociale avec 1 350 heures de travail réservées à des publics en difficulté. Depuis 2023, des activités artistiques et culturelles sont organisées, notamment pour des publics éloignés de l’art. Le projet contribue donc activement au dynamisme culturel local tout en permettant l’insertion et l’accès à la culture pour les publics éloignés.

Le Village martyr d’Oradour-sur-Glane

Le Village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne – Nouvelle-Aquitaine)

Le 10 juin 1944, la Division S.S. Das Reich perpètre le massacre d’Oradour-sur-Glane, tuant 643 civils, incendiant et pillant le village. Ce crime de masse, le plus important en France durant la Seconde Guerre mondiale, devient un symbole des souffrances du peuple français sous l’occupation. Dès 1946, une loi classe les ruines comme Monuments Historiques, faisant de ce site un haut lieu de la mémoire nationale, accueillant chaque année près de 300 000 personnes dont 30 000 élèves. Cependant, l’érosion et le temps menacent ces vestiges. Un plan directeur prévoit des travaux de conservation sur 15 ans, comprenant restauration, consolidation et aménagement paysager. Une clause d’insertion sociale doit être intégrée dans la rédaction du marché d’appel d’offre de la première phase quinquennale. Le lycée professionnel Rosa-Parks a travaillé sur les travaux d’entretien du site bénéficiant d’un encadrement d’experts du patrimoine, une action soutenue par la Préfecture dans le cadre du 80ᵉ anniversaire du massacre.

Chapelle de Neuville à Villefranche-d’Allier (Allier – Auvergne-Rhône-Alpes)

L'ancienne chapelle de Neuville, est un édifice médiéval inscrit aux Monuments Historiques depuis 1984, caractérisé par son clocher. Délaissée depuis des décennies, elle se trouve dans un état critique, avec des dégradations majeures de la toiture, du clocher, et des maçonneries. Le projet prévoit de transformer la chapelle en salle de restauration pour les jeunes de l’Institut médico-éducatif voisin dans le cadre du pôle préapprentissage « restauration », notamment pour l'atelier de service en salle et le restaurant d'application, ainsi qu’un espace culturel pour les associations locales. Trois phases de travaux sont planifiées : mesures d’urgence sur la structure, restauration extérieure (toiture, vitraux, peintures) et intérieure (décors peints, menuiseries). Le projet intègre également une dimension d'insertion professionnelle, avec des contrats d'insertion pour des jeunes en difficulté ou en reconversion de 20 à 25 ans. Pour la première phase, environ 900 heures d'insertion sont prévues, dont 62 heures déjà réalisées. Ce projet vise à renforcer le tissu social et dynamiser la région tout en préservant un patrimoine en péril.

Fort d’Entrecasteaux à Marseille (Bouches-du-Rhône – Sud PACA)

Ce fort historique, édifié au XVIIe siècle sur ordre de Louis XIV pour surveiller la ville et prévenir les révoltes, a été utilisé comme prison, puis comme Monument aux Morts, avant d'être repris par l'association La Citadelle de Marseille. Le projet de restauration, mené par ActaVista, qui intervient depuis 20 ans sur le site avec des chantiers d’insertion, se poursuit sur la réhabilitation du Magasin à Salpêtre, du fossé du Pont Levis Singhen et des remparts de la demi-lune Saint-Victor et du Bastion Vendôme. Il met l'accent sur l'insertion professionnelle, avec la participation de 145 bénéficiaires en insertion. Ces chantiers offrent des formations pratiques et théoriques, avec un taux de 70 % des salariés qui trouvent un emploi dans le secteur du bâtiment après leur parcours. Le projet de valorisation du Fort Saint-Nicolas prévoit de transformer cet ensemble bastionné en un lieu d’échange culturel et pédagogique. Depuis l’été 2024, les jardins nord sont accessibles au public, et un programme de résidences artistiques ainsi qu'un amphithéâtre de verdure seront créés d'ici 2025.

Hélicoptère Sikorsky à Saint-Michel-en-l’Herm (Vendée – Pays de la Loire)

Le projet « Un Siko en vol » est porté par l'association éponyme, créée pour restaurer cet hélicoptère réformé en 1974 et consacré au transport de troupes et de blessés. Ce projet vise à préserver le patrimoine aéronautique et à transmettre l'histoire de cet appareil aux jeunes générations, tout en impliquant passionnés et anciens pilotes. Les travaux de restauration de l'hélicoptère se déroulent en plusieurs étapes et notamment la révision du moteur et des composants techniques. Le projet bénéficie du soutien d'anciens techniciens d'Airbus. Le lycée des métiers de l’aéronautique Jean Taris participe activement à ce chantier en impliquant ses élèves de seconde et de terminale dans sa restauration. L’association accueillera également deux jeunes stagiaires dans le cadre de leur formation aéronautique, renforçant ainsi l'aspect pédagogique et d’insertion du projet.

Château d’Eau de Toulouse (Haute-Garonne – Occitanie)

Le Château d'Eau, construit en 1823 et désaffecté en 1870, a été transformé en espace culturel en 1974 par le photographe Jean Dieuzaide, devenant la première galerie publique en France dédiée à la photographie. L'objectif est de rénover le site afin de développer l'offre culturelle et rendre les lieux pleinement accessibles à tous les publics. Le projet se distingue par une programmation artistique et culturelle riche, incluant des expositions majeures sur des photographes célèbres comme Robert Doisneau et Agnès Varda, ainsi que des événements tels que des projections, conférences, concerts. L'espace accueille une large diversité de publics, avec des expositions, des visites guidées, et des activités adaptées aux familles, aux scolaires, ainsi qu'aux personnes en situation de handicap. Le site favorise également l'insertion professionnelle en priorisant l'embauche de personnes issues de Quartiers Prioritaires de la Ville et de ceux éloignés du marché du travail, avec un suivi assuré par la Cellule d'insertion de Toulouse Métropole.

Château de Beauregard à Hérouville-Saint-Clair (Calvados – Normandie)

Il s’agit d’un domaine historique de la ville d’Hérouville Saint-Clair, construit en 1864 par la famille Lecesne, prospérant dans le négoce du coton. Les travaux de restauration comprennent plusieurs étapes : le remplacement du système de sécurité incendie, la réfection de la toiture pour réparer des infiltrations et stabiliser la structure de l’édifice, ainsi que la consolidation de la maçonnerie et de la charpente, notamment entre la tour lanterne et le château. Le site offre un cadre privilégié pour plusieurs événements culturels et sportifs, tels que la Fête des Communautés, les Journées Européennes du Patrimoine, la fête du rugby, le festival Beauregard des Sorciers, et des activités nautiques comme la voile et le kayak. Le chantier de restauration favorisera l’utilisation de matériaux écologiques et l'approvisionnement local. En parallèle, une clause sociale d'insertion est incluse dans le cahier des charges pour soutenir l'emploi des publics prioritaires avec un total de 3 500 heures d'insertion prévues.

Demi-lune royale de la citadelle de Lille (Nord – Hauts-de-France)

La citadelle de Lille, construite sous Louis XIV et conçue par Vauban, est un symbole de la ville, servant aujourd'hui de base au Corps de Réaction Rapide-France et d'état-major de l'OTAN. La Demi-lune Royale, qui protège l'accès à la porte Royale, nécessite une restauration importante. Ces travaux sont essentiels pour préserver ce patrimoine tout en respectant son environnement actuel, fréquenté par de nombreux visiteurs. Depuis 2005, la citadelle accueille des événements comme un festival international de musique militaire et la « grande journée de la citadelle » prévue pour 2025. Par ailleurs, la pratique de l'écopâturage urbain et l’accueil de ruchers soutiennent l'artisanat local tout en préservant la faune.

Chartreuse de Neuville (Pas-de-Calais – Hauts-de-France)

Le projet concerne un ancien monastère chartreux, construit au XIVe siècle, détruit pendant la Révolution, puis reconstruit au XIXe. Après le départ des moines en 1905, le site a connu diverses fonctions (phalanstère culturel, hôpital, hospice, asile) avant d’être abandonné en 2003. En 2008, un groupe de passionnés lance un projet visant à revitaliser le site, devenu aujourd’hui un « Centre Culturel de Rencontre et Fabrique de territoire ». Depuis 2016, il est l’objet de l’un des plus grands chantiers Monuments Historiques de France. Entre 2016 et 2023, la restauration du corps principal a été achevée. Le projet actuel vise à terminer la restauration du clos-couvert, des planchers et solives, ainsi que le traitement de la mérule dans l’intégralité du corps principal, à l’exception des dépendances. Le projet, qui accueille 20 000 personnes par an, met en place une politique d'insertion et de formation, notamment en intégrant des jeunes et des personnes éloignées de l'emploi dans les équipes de chantier, avec des stages, apprentissages et contrats d'insertion. En 2025, la formation « Rampe » pour les décrocheurs scolaires et jeunes en difficulté sera reconduite, accompagnée de mentorat et de partenariats avec des institutions locales. Le projet favorise également la découverte et la promotion des métiers du patrimoine en organisant des visites de chantier, des événements comme le festival Labora Tori, et des expositions, avec pour objectif de valoriser ces métiers auprès des jeunes et du grand public.