Margot
Antarctique 2°0.C est une campagne de recherche scientifique qui est portée par six étudiants des Ecoles normales supérieures pour aller appréhender et analyser à bord d'un voilier l'impact de l'homme sur l'environnement atlantique et l'environnement austral.
Clément
Ce qui se passe là-bas, ça peut préfigurer plus ou moins ce qui va nous arriver. Ça peut donner des idées en termes d'adaptation pour se préparer au changement climatique.
Margot
C'est une campagne qui dure six mois. On part de Marseille pour six semaines de traversée de l'Atlantique jusqu'en Patagonie. On passera par le Passage de Drake pour atteindre la péninsule Antarctique pendant l'été austral. On va rester là-bas, donc à peu près deux mois avant ensuite de reprendre la mer pour arriver à Lorient en mars 2022.
Clément
On partage six champs d’intérêts scientifiques différents et sur lesquels on se regroupe. On peut par exemple étudier les écosystèmes marins, notamment l'écosystème qui permet de capter du CO2 dans l'océan, d'étudier le climat qu’on va pouvoir aussi rencontrer, ça peut être les précipitations, les évaporations, la dynamique de l'océan, de l'atmosphère et d'étudier les espaces dans lesquels on va être. Ça peut être comment les humains y travaillent, comment ils s’y agencent et la faune locale aussi, qui s'y trouve et qui peut être impactée ou non de différentes façons par les climats changeants.
Margot
L'objectif, c'est de partager nos connaissances et les données qu'on aura acquises auprès du plus grand nombre et de montrer qu'être chercheur, c'est aussi être sur le terrain. Ce n'est pas juste être dans son laboratoire, c'est aussi une profession d'extérieur qui se fait en groupe.
Clément
Le fait de partir à six sur un bateau plus petit, ça nous permet d'être plus flexibles pour aller échantillonner par exemple une pluie, un orage, une tempête de sable, une tempête de neige et aussi accéder à des écosystèmes qui sont moins faciles d'accès pour les plus grands bateaux.
Margot
La Louise est un bateau qui fait 19 mètres. C'est une goélette polaire qui a été conçue et taillée pour la navigation en zone arctique principalement, et pour nous, c'est une vraie chance de pouvoir partir avec ce bateau.
Clément
Un des challenges a été de réussir à aménager une salle suffisamment propre, ultra propre, comme un bloc opératoire ou une salle où on construit des satellites, à l'intérieur du bateau pour garantir la propreté des échantillons que je vais faire. On appelle ça une salle blanche.
Margot
Partir en Antarctique, ça suppose beaucoup de démarches à effectuer. Il faut remplir beaucoup d'autorisations, argumenter sa venue sur le territoire pour pouvoir y faire de la recherche. On a passé une dernière année de préparation extrêmement intense. On a besoin peut être aussi d'y aller enfin et de rendre ça concret.