« Ma formation de cordiste pour une nouvelle vie »
Fort Saint-Nicolas, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Pâquerette Demotes-Mainard :
Actavista c’est une association qui a été créée en 2002 avec comme objet d’utiliser le patrimoine historique en péril comme levier de formation et de qualification de personnes en situation de précarité économique et social sur les territoires.
Mahnaz Abbasi :
En Iran, dans mon pays, j’étais ingénieur et professeur de sport. Ici en France je ne savais pas ce que je pouvais faire, si j’avais envie de changer de métier ou pas.
Il y a deux ans que je réfléchis, j’ai rencontré des cordistes,
ils m’ont parlée, ça me plaît. C’est un travail dehors, en hauteur, manuel. Je veux travailler sur les bâtiments anciens... sur la corde.
Samira Louragh :
Mahnaz elle nous a été adressée par le biais de Pôle emploi. C’était une vraie découverte pour elle, elle n’avait pas de projet professionnel quand elle est arrivée et elle cumulait plusieurs problématiques notamment au niveau du permis et de la linguistique parce qu’elle ne s’exprimait pas comme elle s’exprime aujourd’hui.
Actavista lui a financé une formation cordiste. Aujourd’hui ça va faire dix mois je crois qu’elle est chez nous et en dix mois ça fait vraiment une belle réussite.
Instructeur :
On va poser le niveau comme ça et on va contrôler la bulle, il faut qu’on soit bien au milieu.
Mahnaz Abbasi :
On a appris à construire les murs, enduits, carrelage, coffrage, isolation, c’est mon préféré… La maison de mon grand-père
ils l’ont construite avec des matériaux qu’on utilise maintenant pour l’isolation, avec la terre et le chanvre.
Peut-être c’est pour ça, c’est un lien profond dans notre famille.
Ouh c’est bon ! on a réussi !
J’ai deux projets. Le premier : je suis arrivée, je suis cordiste, je vais travailler sur les bâtiments anciens. Et deuxième : j’aimerais bien reprendre mes études à l’université dans peut-être cinq à six ans.