Wajdi Mouawad :
Je m’appelle Wajdi Mouawad, je suis le directeur de ce théâtre.
2018-2019
6ème édition
Un programme de cohésion sociale par le théâtre
Wajdi Mouawad :
Je voulais juste vous dire une chose, de penser à une chose, et pour moi elle est vraiment, vraiment importante. C’est simplement de vous dire que, qui que vous soyez, qui qu’on soit, à partir du moment où on monte sur un plateau de théâtre, du moment où on monte, là sur ce plateau de théâtre, on devient un poème. Peu importe qui ont est, on devient un poème.
Anne-Claire Lienhardt :
Moi je suis incapable de distinguer ceux qui viennent de lycées pros ou ceux qui viennent de lycées généraux. Je trouve qu’il y a beaucoup d’énergie, beaucoup d’investissement, de la part des artistes. Et moi je fréquente assidument le théâtre. Alors, l’objectif n’est pas d’en faire des acteurs professionnels, même s’il y a peut-être des vocations qui vont émerger. Mais je trouve que cette façon d’apprendre à poser sa voix, à réfléchir à des sujets pour les mettre en scène, à travailler en équipe, la nécessité de s’écouter forcément, de trouver des consensus lorsqu’il s’agit de définir un scénario ou un script. Je trouve que c’est extrêmement précieux, et que quoiqu’il leur arrive dans la vie ça pourra que leur apporter des choses positives.
Lorraine Vincenot :
On a décidé de soutenir « Éducation et Proximité » parce que c’est un projet qui initie des parcours d’initiation théâtrale, en réunissant à chaque fois des binômes de classes de lycée professionnel et de lycée général. Et ça nous a paru être un axe tout à fait intéressant, parce qu’on a considéré que ces élèves, une fois qu’ils sont engagés dans une filière, ont très peu d’interactions avec d’autres types de lycées que le leur.
Bouchra Aliouat :
On a décidé de soutenir la Colline et le projet « Éducation et Proximité », tout simplement parce qu’on agit vraiment sur les territoires et notamment auprès des lycées depuis maintenant 10 ans. Et on voulait aussi mettre un pôle culture dans ce programme. C’était important pour nous de travailler aussi auprès des jeunes, et montrer que la culture peut être un vecteur d’insertion professionnelle et sociale pour ces jeunes, et peut les aider aussi sur certains aspects liés notamment à la confiance en soi, liés à l’expression orale. Et puis permettre aussi de sonner accès à la culture à ces jeunes, notamment dans les territoires les plus reculés, donc dans les banlieues. Parce que dans les quartiers, on se rends compte que l’offre culturelle est assez limitée, et que le Théâtre de la Colline, qui est un théâtre au centre de Paris, s’engage sur ce volet là avec des lycées dans les territoires et dans les banlieues. On trouvait ça particulièrement intéressant notamment sur cet aspect d’inclusion culturelle.