Et pour toi Lyse, c'est quoi l'avenir ?
Lyse, 18 ans : Plus tard, je me vois donc contrôleuse soudure, me faire reconnaître en tant que femme dans le métier, et avoir un manoir et une Mustang. Bonjour, je m’appelle Lyse, j’ai 18 ans, je suis chaudronnière depuis 2 ans et demi, donc j’ai eu mon CAP l’année dernière grâce à une école qui s’appelle OTECH, qui est une école de production
C'est quoi la particularité d'une école de production ?
Lyse : Alors, une école de production, c’est une école qui a pour principe le « faire pour apprendre ». On va passer la majorité de notre semaine en atelier pour apprendre notre métier, on va travailler sur de vraies pièces client et sur de vraies commandes qui sont vendues à des entreprises diverses et variées.
Comment tu t'es retrouvée ici ?
Lyse : J’ai découvert OTECH grâce au forum des métiers de mon collège. J’avais une très bonne moyenne, tout le monde me disait que je pouvais aller en général, tout le monde voulait que j’aille en général, et moi je ne voulais pas. Je ne me voyais pas assise dans un bureau toute la journée. Je suis très débrouillarde, je suis très bidouilleuse depuis toute petite. Ça a commencé avec papa et puis plus tard toute seule dans mon garage, ce qui fait qu’aujourd’hui je fais des œuvres tout en acier dans mon garage.
Qu'est-ce que tu préfères dans ta formation ?
Lyse : Ce que je préfère ici, c’est le côté familial de l’école, c’est carrément différent du collège ou peut-être du lycée pour certains. Déjà, on est que 12 par classe grand max, ce qui fait que ça réduit énormément les groupes de classe, que les professeurs ont le temps de venir nous voir chacun notre tour, c’est très individualisé dans les cours. Je suis complètement passionnée et amoureuse de la soudure.
Tu as rencontré des difficultés dans ton parcours ?
Lyse : Mon papa n’était pas d’accord au début, il m’a dit : « Tu te vois dans un métier de mec où ils sont tous machos ? » J’ai fait : « Ouais, je sais taper du poing sur la table. »
Être une femme t'a posé problème dans ce métier ?
Lyse : Je me suis retrouvée dans des situations un peu cocasses, et dans certaines entreprises, y’a pas forcément de vestiaire pour les femmes, y’a pas forcément de toilettes tout court pour les femmes non plus. Maintenant, je suis à l’aise dans mon milieu, je ne lâcherais mon métier pour rien au monde.
Depuis 2020, la Fondation TotalEnergies a contribué à former 50 000 jeunes.